mardi 17 juin 2014

Variations sur le thème de ...



Introduction

Afin de tenter d’affiner un peu les diverses discussions qui ont lieu dans le milieu spiritualiste, voici quelques 'variations sur le thème de l’ego’.
Concept familier, loup blanc et diable noir des spiritualistes, « Jack In The Box » jaillissant à la moindre occasion, surtout s’il s’agit de couper court aux questions embarrassantes ou trop complexes, le concept d’Ego, comme celui de ‘mental’ deviennent synonymes d’ennemis à abattre. C'est le 'joker des bisounours' selon l'expression fleurie de quelqu'un, la botte secrète de ceux qui manquent d'arguments, bien pratique parce que tellement couramment admis et rabâché par l'école de la non dualité, fort respectable d'ailleurs, que, comme pour ces vendettas ancestrales dont on ne se souvient plus les raisons, on l'emploie sans plus aucune réflexion, comme un fait établi et indiscutable.
Cependant par ce faire on commet souvent maint contresens et ajoute à la confusion.
Essayons d’y voir plus clair mais, tout d'abord, un peu de documentation.


Documentation

[EXTRAITS DU WIKTIONNAIRE…] :

Étymologie : 
Du latin ego (« je, moi »).

Définition :
Égo /e.ɡo/ nom commun, masculin (orthographe rectifiée de 1990) :
Moi, représentation et conscience que l’on a de soi-même.
Exemple : « Son égo est carrément surdimensionné. »
Variantes orthographiques : ego (orthographe traditionnelle)


[DIFFÉRENTES DÉFINITIONS DE L'EGO EXTRAITES DE WIKIPEDIA…] :

Ego est un substantif tiré du pronom personnel grec ἐγώ (« je/moi »). Il désigne généralement la représentation et la conscience que l'on a de soi-même. Il est tantôt considéré comme le fondement de la personnalité (notamment en psychologie) ou comme une entrave à notre développement personnel (notamment en spiritualité).

L'ego en tant que concept philosophique

L’ego serait, selon certains auteurs, l'équivalent psychologique de la conscience, au sens philosophique. Mais à la réflexion, un ego est un je, au sens cartésien : un je qui perçoit des informations, les traite ou en exprime. Ce qui peut nous amener à dire, dans une conception platonicienne de la conscience de soi, que l'ego est un je sans la conscience.
On parle d'alter ego pour faire référence à cette entité qui compose l'autre, mais qui est semblable au moi.

L'ego en tant que concept psychanalytique

Cette notion est au cœur de ce qu'on appelle l'ego-psychology, doctrine psychanalytique développée aux États-Unis par Ernst Kris, Heinz Hartmann et Rudolph Loewenstein. Sur le même axe de réflexion, Anna Freud a fait de l'ego le centre de la réalité du sujet.
Cette théorie vise une adaptation à la réalité et s'appuie sur les travaux de Freud après 1920, où il donne une importance croissante au moi et aux mécanismes de défense.

L'ego dans la spiritualité

Pour un certain nombre de courants spirituels, l'ego est la représentation fausse qu'un individu se fait de lui-même. Cette représentation fait écran à la vraie nature de l'‘Homme’. Certains auteurs parlent de l'ego comme d'une fausse personnalité constituée de souvenirs et d'expériences. La confusion entre l'ego/"fausse personnalité" et sa vraie nature produit une illusion qui prive ceux qui en sont prisonniers d'une vraie liberté et les enchaîne à des schémas de souffrance (égocentrisme, orgueil, vanité, amour-propre, "perception erronée du monde").
Dans cette conception, une personne libérée de son ego connaît l'éveil spirituel. Les méthodes pour se libérer de l'emprise de l'ego sont diverses et chaque école spirituelle a plus ou moins la sienne1.
Dans le champ de la spiritualité moderne et du transpersonnel, l’ego est souvent utilisé en distinction du Soi (le moi supérieur). En anglais : Self ou Higher-Self.
Pour certains enseignements spirituels, les relations humaines, et ce qu’elles entraînent à l’échelle planétaire, s’effectuent par “ego” interposés. Pourtant, l'ego n'a pas réellement de réalité, il ne serait qu'un « complexe » produit par des constructions mentales ou des dysfonctionnements psychiques.

On voir aussi quelquefois ce terme d’Ego avec une majuscule pour désigner le Soi, ou le Moi Supérieur, afin de désigner le « vrai » maître intérieur qui n’est pas l’ego séparé, identifié à ses mémoires et ses connaissances. (note de tom raggs)

Il s’agit de ne pas s’attacher aux mots, mais à cerner selon les auteurs ou les systèmes, le concept exact qui est désigné, afin d’éviter ce piège classique du syncrétisme spirituel consistant à confondre sous les mêmes termes des choses n’ayant rien à voir entre elles. (note de tom raggs)

L'ego selon le bouddhisme

Le bouddhisme perçoit l'ego comme une construction mentale ne correspondant à aucune réalité tangible. Il s'interroge ainsi : Où l'ego peut-il être situé ? Dans les bras, dans les jambes ? L'objectif serait de réaliser qu'il n'est ni dans le corps ni dans l'esprit. Cette voie consiste, entre autres, à libérer l'être humain de cette perception qui le place au centre de tout, et surtout, de le libérer de la souffrance, qui a pour cause notamment la croyance à l'existence du moi. Voir le concept de non-soi.

L'ego selon l'islam

L'ego porte le nom arabe de nafs dans l'islam. Il en est l'un des concepts centraux quel qu’en soit le courant de pensée.


"Variations sur le thème de l'ego" (article de tom raggs)

L’ego, vu d’un pur point de vue spirituel serait donc une sorte d’illusion d’optique qui nous fait considérer notre être terrestre séparé comme la seule réalité de nous-mêmes, car la partie unitaire est ignorée de notre conscience.
Cet ‘ego’ serait donc illusoire et par définition et par essence inexistant d’un pur point de vue ontologique. Il serait donc bien incapable d’opérer de réels changements en nous, n’étant qu’un ramassis d’habitudes mentales et de souvenirs agréables ou traumatiques (dont les plus douloureux émotionnellement sont en général oubliés, refoulés et inconscients, généralement désignés comme "l’Ombre" qui nous poursuit et nous circonscrit, et dont nous ne pouvons nous libérer qu’en la rendant consciente).
Cet iceberg de l’ego, à la fois émergé et immergé, nous le prenons à tord pour une entité, mais ce n’est en réalité qu’une structure de fonctionnement.

Le Centre Véritable de notre être est vide, en tous cas vide d’ego, n’étant pas de nature mémorielle ni mentale. C’est une énergie qui paraît vide à la conscience non éveillée laquelle tend à ne voir et n'activer que le seul intellect.
Cette énergie du Centre (que j’appelle le Principe), indépendante du mental et de l’émotionnel, peut cependant se servir de ces derniers pour agir à travers nous : il n’y a rien à faire de spécial pour cela que de laisser cette force agir avec confiance.
Et pour cela il convient tout d’abord d’essayer de la discerner, la canaliser et la développer.

C’est le but de la méditation.

On peut remarquer toutefois que des personnes n’ayant pas de pratique spirituelle volontaire, peuvent cependant être ‘bénis par le Ciel', voir toutes leurs entreprises couronnées de succès tant ils opèrent le plus souvent en ‘état de grâce’, sans même le savoir et sans même nécessairement croire en l’existence du divin, ou en n’ayant aucune conception mentale que ce soit de la spiritualité.
Ceux qui ont une absolue confiance en eux, en le monde,  s’approchent de cet état.
On pourrait dire que cette énergie essentielle qui les meut consciemment ou inconsciemment, qu’on peut aussi appeler l'Essence, est irrésistible telle l'Amour (au sens spirituel - Agapè, qui trouve son origine vibratoire au chakra frontal mais pas seulement) : elle peut investir aussi le plan matériel de notre être (amour Philia au chakra coronaire ; et Éros, au chakra sacral entre le pubis et le nombril, (Hara) qui commande le plan physique).

Certains ne croient pas que cette Lumière nous soit donnée comme une grâce, mais qu’ils en sont les auteurs : ils s'en attribuent le mérite. Cela n’empêche pas la Lumière d’agir en nous de croire qu’elle est une émanation de l’ego.

Il y a pourtant un danger à le faire : c’est que vu les choses extraordinaires que cette force peut produire (aussi bien dans la réalité matérielle extérieure), l’orgueil n’est pas loin de se croire devenu un grand Sorcier ou un grand Mage, voire Dieu lui-même, alors que nous n’en sommes que les créatures, les instruments.
Nous ne sommes pas Lui, mais il est nous, nuance, nous y participons seulement, il convient de toujours se souvenir de cela, afin de ne perdre l’humilité sans laquelle tout Cheminement se trouve sérieusement entravé.

L’Ego fonctionne le plus souvent comme une machine à identification qui se sert de tout événement physique, émotionnel ou mental, intérieur ou extérieur, pour s’autodéfinir et par là se convaincre de son existence (car il existe un doute lancinant en l'être sur cette question). Ceci afin de configurer des certitudes, des béquilles, des repères qui nous aident à fonctionner, nous positionner dans le monde, tant que nous n’avons pas fait allégeance au Plan supérieur.

Ce jeu (car l'ego se constitue pendant l'enfance et possède son utilité au début du développement psychique) continuera de se produire jusqu’au moment où le Véritable Centre de l’être sera suffisamment développé, discerné et remis à la place qui convient : celle du Principe directeur.

Les identifications de l’ego n’ont qu’une réalité relative liées à notre être matériel, mais aussi et c’est là ce qu’on appelle « ego spirituel » à notre utilisation de la spiritualité de façon sociale, donc comme extension avantageuse de notre être matériel (syndrome classique caractéristique des ‘gurus’ qui ont fait de l’Eveil leur fond de commerce et manipulent subtilement les adeptes, ainsi que le font d’ailleurs dans une large mesure toutes les Églises temporellement construites).

L’ego n’a pas d’existence ontologiquement parlant donc, seul le Soi en a une, il n’a donc qu’une fonction, (est une fonction), relative dans le plan de l’éphémère, et devra périr, en tant qu’illusion. C’est comme pour le soleil : sa lumière seule existe, la nuit n’est que ce qui arrive quand la lumière est absente. L'ego est ce qui arrive tant que le Soi n'est pas vu.
Les énergies dites ‘ténébreuses’, souvent comparées au ‘dragon’, qu'il faut combattre, la belle princesse prisonnière étant l'âme dont ce refoulement de l'ombre nous a coupés, ne sont pas à proprement parler diaboliques : elles sont seulement retranchées de la conscience dont l’essence est lumière spirituelle (substance non matérielle, mais cependant réelle donc possédant un degré de matérialité même s’il est extrêmement subtil).
L’alchimie qui a été une des études favorites de C.G. Jung donne son propre point de vue sur le travail sur soi-même au sein de la ‘Terre’ (VITRIOL : visite l’intérieur de la terre en rectifiant et tu trouveras la pierre sacrée –le Soi ou l’éveil-.

Pour mieux permettre de cerner ce que j’appelle le niveau ‘Terre’, j’ai dressé un petit tableau synthétique des 3 triples niveaux de l’être : trois sortes de mental, trois sortes d’émotionnel et trois sortes d’expression physique. Le tout articulé en sept chakras avec 2 chakras « ponts » qui articulent ces trois triples niveaux entre eux :



L’Ego et
la maison ‘Terre’

L'ego trouve son origine en maison 'Terre' et exerce son influence sur les maisons supérieures.
Si on considère la structure septénaire des chakras ci-dessus (en gardant à l'esprit le fait que cela est conventionnel, il ne s'agit que des plus importants centres d'énergie et il en existe des dizaines d'autres plus petits) on distingue 3 séries de 3 chakras qui forment (de bas en haut) :
- la maison ‘Terre’ (racine, sacral, solaire)
- la maison ‘Homme’ (solaire, cardiaque, gorge)
- la maison ‘Ciel’ (gorge, Ajna, couronne)
On remarque qu'il existe deux chakras ponts: le solaire (partie mentale de la maison ‘Terre’, et partie physique de la maison ‘Homme’) et la gorge (partie mentale de la maison ‘Homme’ et partie physique de la maison ‘Ciel’).

Ce qu'on appelle "Ego", n'est généralement que la maison ‘Terre’ qui comme son nom l'indique, gère la partie physique de l'être, donc son individualité, son ‘être séparé’, différent des autres, qui, quoi qu'on puisse en dire, ne disparaitra pas, même après "l’Éveil" ou conscientisation et développement des maisons ‘Homme’ et ‘Ciel’ (c’est dire que cet éveil n’est pas un concept monolithique, mais qu’il désigne un grand nombre d’expériences graduelles entre l’état ‘profane’ de la conscience ordinaire et l’état d’extase de la conscience cosmique unitaire découvrant sa réalité de silence, de lumière et d’incorruptibilité.

Le bon fonctionnement de la maison ‘Terre’ se doit d'être tempéré par ses correspondances respectives en maison ‘Ciel’ (c'est-à-dire le chakra racine équilibré par le chakra couronne, le chakra sacral équilibré par le chakra du troisième œil et le chakra solaire équilibré par le chakra de la gorge) ; et en maison ‘Homme’ (le chakra du cœur étant en lien avec chacun des six autres selon l’image traditionnelle du chandelier à 7 branches (menorah). Chaque flamme représentant un chakra tempéré et équilibré de l'autre côté de celui central du coeur (qu'on pourrait définir comme suit : "Tous pour un, Un pour tous", en bref le coordonnateur-harmoniseur universel).


 
Lorsque ainsi la conscience est fonctionnelle à tous les étages, elle cesse de s'identifier à la seule maison ‘Terre’ (les énergies générées par la maison ‘Ciel’ empêchant, par leur caractère de conscience unitaire, cette identification de s’opérer).

En somme après "l’Éveil" rien n'a changé à part la conscience de ce qu'on est réellement : le centre de l’être vide et lumineux, mais qu'on ne voyait pas avant.
La cessation de l'identification à des parties inférieures de soi produit la fin de la peur, puisque la conscience sait qu'elle peut voyager en dehors du corps, de la matière et du temps (puisque les parties ‘Homme’ et surtout ‘Ciel’ n'y sont pas attachées).

Il y a libération réelle, sans pour autant que la maison ‘Terre’ n’ait disparu, mais il faut savoir que ses énergies n'ont pas de caractère d'incorruptibilité et ne gèrent que les 3 premiers corps, le physique, l'émotionnel inférieur, le mental inférieur.
Il existe deux autres niveaux mentaux, et deux autres niveaux émotionnels en ‘Homme’ et en ‘Ciel’, comme on l’a vu sur le tableau synthétique représentant les correspondances entre les chakras et l’articulation entre la division ternaire et la division septénaire du système énergétique humain.

La maison ‘Homme’, intermédiaire entre ‘Ciel’ et ‘Terre’

Son chakra émotionnel est le cœur, son centre physique le plexus solaire en maison ‘Terre’, et son centre mental la gorge, en maison ’Ciel’. C’est à ce niveau que l’individuel devient collectif par cette double appartenance.

La maison ‘Ciel’

Regroupe les chakras dits ‘spirituels’ gorge (chakra pont) et le complexe pituitaire-pinéale avec le troisième œil et le centre Couronne. Descartes pensait que l’âme avait son siège à cet endroit (au centre de la tête). Ici ce qui est plutôt collectif/planétaire (fini) devient universel/cosmique (infini).


Conclusion

Tant qu’on est trop dans l’idéal de non dualité, de façon théorique, tel un désir de réalisation de ce qu’il FAUT être et non dans ce qui EST, l’ego que l’on prétend combattre est celui-là même qui cherche à éliminer une partie de lui-même qu’il abhorre au profit d’une autre qu’il idéalise.
Pourtant l’ego est une réalité incontournable de notre être.
Chercher à le nier ou s’en débarrasser prématurément, avant que le système énergétique ne soit assez développé, dans le but de se conformer aux conceptions bouddhistes de l'Advaïta est une démarche erronée. Même si ces conceptions sont d’une certaine façon justes (à condition de comprendre la  notion d’ego bouddhiste). Cette conception qu'il faille "tuer l'ego" est souvent bien mal comprise et indigeste pour un occidental nourri au biberon de la psychanalyse.
Il en résulte de la confusion et des problèmes, là où un développement graduel de la désidentification devrait se faire de façon naturelle et non pour obéir à un quelconque terrorisme intellectuel anti-ego.
En bref  le problème véritable, la racine de l'illusion, de l'identification ne vient pas de l’ « ego ». 

Le problème vient du manque de connexion à sa propre Source.

Lorsque la Source est trouvée, elle clarifie l’énergie intérieure et à ce moment l’ego cesse de poser problème. Il ne disparaît pas, mais il est englobé dans une énergie plus vaste, supérieure à lui. Il cesse d’être le maître et redevient le serviteur. (J'étais tenté d'écrire "qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être", mais en réalité, cette coupure d'avec l'essence est présente pratiquement chez tout monde et semble quasiment inévitable. Rarissimes sont les êtres qui y échappent.) Et à ce moment l'ego ne peut plus être néfaste : il ne peut déborder de son rôle car il est canalisé par plus fort que lui.

"Si tu m'attaques c'est ton ego !" 
Il arrive fréquemment que les personnes en face ne conçoivent pas notre légitime affirmation de nous-même comme bénéfique car elle se heurte à leur propre ego. À ce moment ils projettent leur propre état sur nous en nous l'attribuant, et prétendent que si nous cherchons à les contrarier c'est à cause de notre 'ego'. Cela est possible, mais ce qu'il faut pouvoir déterminer est : quel moteur commande l'ego : lui-même ou un Principe supérieur ?
Si cet ego en face n’est pas appuyé sur la lumière du Principe, il ne reconnaît pas le bien fondé de notre affirmation de nous-même. Car la nature de la vibration lumineuse n’est perceptible que par ceux qui la possèdent ou plutôt la perçoivent également.
Ainsi une personne qui est réellement "dans l'ego" ne supporte pas en général qu'on s'oppose à elle, car elle se sent menacée, alors que quelqu'un dont l'ego est adossé au Principe reconnaît immédiatement le bien fondé des remarques qui lui sont faites et s'en trouve conforté et reconnaissant, car ces remarques le renvoient à sa propre lumière.
Ceux qui sont séparés ainsi de leur Source en ont peur, et à fortiori ont peur de la Source des autres et de ceux qui sont bien connectés à cette essence. Ils sont dans la dualité, le combat, et ne vivent ni ne conçoivent leur ego ou leur être comme un serviteur du divin, plutôt comme une entité au service de soi-même. Mais cette perception est illusoire car l’ego on l'a dit n’est pas une entité ontologique, c’est une partie seulement d’un ensemble fonctionnel et qui n’a pas d’être propre. 
C'est une fonction d’affirmation et de protection de l’être incarné et rien de plus.

La séparation d’avec la Source est causée par le système de défense qui s’est retranché de l’essence en tentant d’interdire aux émotions négatives traumatiques, piégées corporellement, de refaire surface. On appelle souvent cela la mémoire cellulaire. Selon ma conception cette mémoire n’est pas située dans le corps physique, mais dans les blocages du corps émotionnel, à divers endroits du corps certes, ce qui donne cette impression d'être piégé au niveau cellulaire.
Ce processus, d'abord de constitution, puis de non affrontement de l’ombre, interdit donc le contact avec sa propre essence, sa propre lumière, et également de percevoir la lumière présente en autrui. Cette façon de vivre l’« ego » est fausse. C’est un ego livré à lui-même et séparé du Tout.

Aveuglé par une mauvaise compréhension de la conception bouddhiste, on voit souvent l’ego des autres comme obligatoirement séparé, car on confond avec lui tout ce qui est de l’ordre de l’affirmation de soi-même et de contrôle du monde et des autres.
Mais cet aspect de combat n’est pas forcément néfaste, la dualité du monde oblige à cela, et ne pas le faire créerait un déséquilibre dangereux. C'est même un des symptômes pathologiques de la séparation d'avec l'essence, laquelle fonctionne librement et non selon des schémas d'évitement et de contrainte.
Ne plus placer sa conscience dans le seul aspect de la dualité n’empêche pas cette dualité de rester structurellement présente dans le monde manifesté.
Une telle attitude, suite à ces conceptions fausses qui ne servent qu'à la rationalisation des systèmes de défense, amène à se méfier de soi-même, se limiter et s’autocensurer de façon artificielle, ne pas reconnaître ni vouloir utiliser sa propre force, et c’est destructif.
(Toutefois c’est peut-être nécessaire tant qu’on n’a pas développé une énergie supérieure aux préoccupations ‘Terre’, ou peut-être plutôt tant qu’on n’a pas reconnu qui est le véritable maître en soi, le Principe, alors qu’il est déjà là, au moins à l'état embryonnaire, mais qu’on ne le voit pas. Cela peut sembler inévitable, tant qu'on n'a pas fait sauter les systèmes de défense, en libérant les énergies gelées de l'ombre de façon à en désamorcer la dangerosité.)

N’ayons plus peur d’affirmer, d’oser, de contredire, sinon nous ne pourrons pas aider, n’étant que la moitié de nous-mêmes, croyant que ces attitudes sont à proscrire, car venant de « l’ego ».

Les études ésotériques ont cette utilité de montrer que le septénaire implique obligatoirement la dualité. Ainsi quand on connaît exactement l’architecture psychique et la signification précise des hiérarchies énergétiques de l’être humain, on ne cherche pas à les changer, mais à les harmoniser entre elles, et développer les points faibles qui mettent la structure entière en péril. Cette dernière ne peut être changée : ce qui est confondu avec « l’ego » (et qu’on pourrait appeler la « maison ‘Terre’ », les 3 premiers chakras dans leur triple aspect physique, émotionnel et mental), fait partie de cette structure.

Pour combattre, pacifiquement, sans danger de commettre ‘le mal’, faisons le sans orgueil et sans en rechercher gloire ni avantages, ainsi nous demeurons libre de toute peur ou culpabilité.
Je ne crois pas qu’il soit souhaitable de vouloir éviter tout combat. Le simple fait de penser est un combat contre le silence. Or penser est nécessaire, pourvu qu’on ne soit emprisonné dans le mental. La langue est une arme, utilisée par le plan Ciel elle est Enseignement, utilisée par le plan Terre dans des buts de pouvoir elle est mensonge.
Le Dieu créateur en nous est le même que celui qui détruit, à l'instar de Shiva,
dieu de la destruction de l'illusion et de l'ignorance. S'il représente la destruction, celle-ci a pour but la création d'un monde nouveau: Shiva transforme et conduit la manifestation à travers le "courant des formes".

Pour vivre libre et actif, il faut oser briller et apporter sa propre lumière au monde : ce n’est pas l’ego qui fait ça…
L’ego est celui qui veut briller… mais n’a pas de lumière !

8 commentaires:

  1. Bon résumé. Au boulot maintenant !

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  2. merci pour vos 'comme en Terre' ^^

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  3. Merci Tom pour cet excellent article , très bien documenté et à travers lequel tu sembles faire le tour de cet" iceberg émergé immergé " et où tu mets bien en évidence le fait qu'il est en réalité qu'une structure fonctionnelle d'une architecture plus complexe dont on ne saurait se passer , dans l'ordre de la nature des choses , de la nature humaine..... et quelle que soit l'illusion d'optique générée de ses identifications qui fausse et rétrécit notre perception... De la Source , il ne peut jamais être le maître. il n'a alors qu'a tenir sa juste place dans l'orbite de ses fonctions , être l'instrument aiguisé de ses expériences , l'instrument éclairé de la Sagesse dans toutes nos actions dans le monde....pour le meilleur de notre incarnation... gratitude et patience infinie... Marina

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  4. "Pour vivre libre et actif, il faut oser briller et apporter sa propre lumière au monde : ce n’est pas l’ego qui fait ça…
    L’ego est celui qui veut briller… mais n’a pas de lumière ! "

    Osons Être Qui Nous Sommes !
    L'égo est énergie mais pas la Lumière Primordiale.

    Les flots d'énergie, de lumière, de vie d'amour et de paix qui actuellement inondent la terre et toutes les formes de vie qui s'y développent aident en ce sens comme cela n'a jamais été possible par avant...

    Ce qui devrait rendre la transcendance des énergies magnétiques par et pour les énergies luminique plus aisé.

    Merci Tom.

    Amitiés

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  5. Bonjour Tom,
    Ton analyse est intéressante. Quand tu dis :
    "Lorsque la Source est trouvée, elle clarifie l’énergie intérieure et à ce moment l’ego cesse de poser problème. Il ne disparaît pas, mais il est englobé dans une énergie plus vaste, supérieure à lui. Il cesse d’être le maître et redevient le serviteur. (J'étais tenté d'écrire "qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être", mais en réalité, cette coupure d'avec l'essence est présente pratiquement chez tout monde et semble quasiment inévitable. Rarissimes sont les êtres qui y échappent.) Et à ce moment l'ego ne peut plus être néfaste : il ne peut déborder de son rôle car il est canalisé par plus fort que lui."
    Mon ego adhère... A quoi ? A la Source...

    amitiés, Oliver

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  6. Bonjour, Très bon article, même très très bon. Méditons sur ce qu'est cet égo qui nous perturbe sans cesse dans nos émotions terrestres et les autres ;-) ... L'intérêt d'arriver à bien méditer et qu'il se taise, puis à nous de le gérer, puis à nous d'évoluer par et dans la Lumière... de la Grande Source Divine. Heureusement que les Guides sont là pour nous aider à dominer cet égo, sans perdre de vue qu'il peut aussi nous booster ! merci à toi

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