dimanche 12 janvier 2014

Paradoxe de l’Éveil


Un jour on ose franchir le pas de se dire : Cela que je vois, en moi, cette énergie, cette conscience, qui m'a emmené, au delà de l'enfer que j'ai traversé, sur la rive d'un pays nouveau et inconnu, Cela est ce dont parlent les traditions et les maîtres depuis tous temps.
C’est une reconnaissance de ce qu'on avait déjà mais sans le savoir.
Sans l’avoir reconnu.
Identifié comme le Principe.
Le retour à la maison, c'est de s'éveiller d'un long rêve où l'on était perdu et de s'apercevoir qu'on ne l'avait jamais quittée, mais qu'on le croyait ! Rien n'a changé, mais tout est différent ! Quel paradoxe !


Parce que le vrai changement arrive à la suite de cette découverte : on cesse à tout jamais de chercher ce qu’on avait déjà, ce qu’on est : on le voit, on en jouit, s’en réjouit.
C’est suffisant.

Le trésor est là au fond du cœur, au fond du ventre.
C’est la Source.
Le feu surgit de l’intérieur.
À chaque inspiration il est là, et nous pénètre de ses effluves délicieux !
Que voudriez-vous avoir à chercher d’autre ?

7 commentaires:

  1. Belle description d'un changement important de conscience. La voie est infinie, il faut continuer ...

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    1. oui, comme j'aime à le dire parfois, l'éveil n'est pas un but, un point d'arrivée, c'est un point de départ.
      on peut dire je crois sans trop se tromper que la spiritualité est ce qui commence perpétuellement, la matérialité ce qui perpétuellement se termine...

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  2. Très belle définition de la démarche spirituelle car l'éveil a ceci de particulier qu'on doit y aspirer ardemment sans chercher à y arriver. Etrange paradoxe au travers duquel on apprend à respirer, vibrer, être !

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    1. oui, c'est bien vu : tout désir de résultat est un obstacle, mais en même temps il est bon d'y songer et de pratiquer jour après jour, patiemment et indéfectiblement !
      Arrivé un moment, ou plutôt devrais-je dire : progressivement, sans doute, ce qui est une recherche se transforme en ce qui est une trouvaille. La pratique devient la réponse et non plus la question...

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  3. Un Dieu est un être autosuffisant par définition ... L'éveil, c'est cela : absolument tout vaut le coup d'être vécu ... Pourtant, en tant que créateur, ça nous dit pas l'heure. Non pas que compte le temps de la contemplation infinie et hypnotique, mais plutôt celui de la création beaucoup plus laborieuse ... L’œuvre non terminée doit subir et soutenir l'appréciation de ceux qui s'imaginent que tout leur est dû, de suite ... Une charge grandiose et exaltante que souvent gnorent même ceux qui ne dorment plus.

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    1. je peine à suivre le raisonnement, mais c'est un peu ça, le sommeil est tellement tentant ! lorsque le feu de cet enthousiasme nous absorbe tout est consumé dans le brasier, et l'abondance est telle, qu'on n'aurait pas assez de mille vies pour exprimer toutes les harmoniques, toutes les implications, et merveilles qui surgissent en rang serrés en notre esprit et qu'on voudrait écrire, jouer, peindre ou que sais-je, photographier, etc., comme d'une corne d'abondance. mais voilà, nous avons une vie limitée, et nous devons refermer volontairement par moment la boite de Pandore, sinon nous y perdrions le boire le manger et le sommeil. peut être même la santé si notre constitution ne supporte pas le choc !
      en principe la Source nous nourrit ce qu'il faut pour mener à bien toute entreprise qui Lui convient, pourvu qu'elle touche notre coeur...
      Mais sommes-nous prêts à tout lâcher y compris nous-mêmes pour la suivre, rien n'est moins certain. le vieil ego et la matière, mortelle mais protectrice, nous en dissuadent...

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